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Descriptif : Dans le contexte de l’exposition croissante aux risques climatiques et environnementaux, la catégorie de milieu à forte contrainte se généralise désormais à l’ensemble des territoires habités. Les concepts, instruments et figures de l’urbanisme se doivent de quitter une approche focalisée sur les besoins et aspirations des seuls êtres humains, pour composer avec le monde des connections vitales.

Si, dans les années 1970, le concept d’écosystème s’était offert aux disciplines du projet comme un paradigme fort et rassurant, à la limite du positivisme, il revient à nouveau d’actualité en vue d’appréhender les spécificités de situations socio-écologiques complexes, pour lesquelles se multiplient les injonctions à concevoir des stratégies de durabilité.

Au Maroc, le sort des greniers collectifs traditionnels dans la région de Souss Massa ; la transformation des oasis ; le développement de l’agroécologie, la vie après la mine à Jerada ; en Suisse, le conflit paralysant qui oppose surfaces urbaines et surfaces agricoles dans la Métropole lémanique ; sur l’Ile de Pâques , la congestion, les fragilités et les paradoxes des flux matériels : les défis que ces territoires lancent aujourd’hui aux disciplines du projet rendent caduques les partages entre Nord et Sud, mais aussi entre modernité et vernaculaire.

Aujourd’hui, ces territoires sont mis au défi d’esquisser un écosystème localisé intégré à des réseaux de plus en plus globalisés ; de définir et mobiliser des ressources fragiles dans une pensée innovante de l’héritage et de la protection, sans conduire à la fermeture ; d’établir des circuits courts voire des économies circulaires tout en intégrant la question de l’échange, soit l’autonomie sans l’autarcie.

Ce séminaire a donc pour objectif d’initier un dialogue entre ces territoires d’études, mobilisant des chercheurs aux horizons différents qui, faisant levier sur des problématiques de projet, engagent des trajectoires de (re)mise en système dans une approche holistique et non sectorielle.

Organisé par le Centre Jacques Berque de Rabat, le séminaire s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, le Global Heritage Fund, et l’Institut National d’Aménagement et d’Urbanisme.

Programme :

Mot introductif d’Elena Cogato et de Salima Naji : Architecture, agriculture et urbanisme pour l’écosystème

– Paolo Tombesi, Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne : Architecture as a Verb. Experiment in Rapa Nui. 

– Salima Naji, Global Heritage Fund : De l’architecture de collecte à l’écoconstruction, penser la résilience sur le temps long. De la restauration des greniers collectifs de Souss Massa à la construction de nouveaux équipements sociaux de proximité.

– David Goeury, Sorbonne-Université : L’oasis comme configuration territoriale écosystémique emblématique. Quelles perspectives pour penser le devenir des relations entre agriculture et urbanisme?

– Elena Cogato Lanza, Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne : L’agriculture métropolitaine comme hypothèse de recherche : le cas de la métropole lémanique.

– Zakaria Kadiri, Université Hassan II de Casablanca : L’agroécologie au Maroc, une nouvelle génération d’agriculteurs à même de repenser les relations territoriales? Eléments de discussion.

– Aziz Iraki, Institut National d’Aménagement et d’Urbanisme de Rabat : Discussion et mise en perspective à travers les premiers enseignements du programme de la vie après la mine au Maroc, cas de Jerada.

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