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Comment enquêter avec les élèves sur les conséquences du réchauffement climatique. Retour d’expérience.

Le 9 avril de 16 à 18h au CJB en hybride

Lieu : CJB, 35, avenue Tariq Ibn Ziyad, Rabat | Affiche |

Intervenant 1 : David Goeury (HES-SO Genève/ « Médiations » Sorbonne Université)

Biographie : Géographe responsable de l’axe « sociabilités et identifications » du laboratoire « Médiations. Science des lieux, sciences des liens » de Sorbonne Université et adjoint scientifique à la HES-SO dans le projet de recherche « Régénération des régions oasiennes », il développe une approche géographique des parties prenantes qui questionne tout particulièrement la relation aux biens communs fonciers.

Intervenante 2 : Amandine Vaccaielli (HES-SO Lausanne/ MATS)

Biographie : Artiste visuelle, éducatrice sociale, étudiante du Master Travail Social de la HES-SO, elle coordonne l’espace TILT à Renens en Suisse.

Intervenante 3 : Khadija Zahi (université Cadi Ayyad de Marrakech)

Biographie : Professeure de sociologie à l’université Cadi Ayyad de Marrakech, elle a mené de nombreuses recherches sur les questions d’éducation, d’orientation et d’enfance. Elle travaille actuellement sur la question de la relation des enfants et des adolescent.e.s à l’institution scolaire.

Résumé :
Nous considérons les élèves du secondaire comme des sentinelles face au réchauffement climatique. Obligé.es de procéder à des choix d’orientation, ils et elles nous informent très précisément des effets concrets du réchauffement climatique sur la contrainte qu’il fait peser sur l’avenir. En effet, les élèves du secondaire doivent procéder à des arbitrages et se projeter dans un avenir marqué par de nombreuses incertitudes. Cependant, devant l’ampleur des enjeux et la forte charge émotionnelle liée à l’ecoanxiété, il est nécessaire de développer des outils spécifiques pour leur permettre de s’exprimer.

Ici, sera présenté et discuté l’intérêt de dispositifs de co-investigations filmiques déployés dans un internat rural dans la région de Souss-Massa au Maroc qui est particulièrement impactée par le réchauffement climatique, subissant six années de sécheresse successives. Le défi était de favoriser l’expression des filles et des garçons, sans que les jeunes reproduisent des éléments de langage par mimétisme. Grâce au soutien d’une équipe de deux professionnels de la vidéo, nous avons élaboré trois dispositifs : prise de parole sur fond vert avant de choisir une image support, filmer et commenter un lieu emblématique de l’environnement proche de l’internat, filmer et commenter leur trajet du retour de l’internat jusqu’à leur domicile familial. En donnant des consignes minimales, nous avons privilégié une approche active où les élèves se sont approprié la vidéo pour filmer leur environnement et s’exprimer dans leur langue maternelle autour de leurs attachements.
La co-investigation filmique permet de basculer d’une enquête sur les jeunes à une enquête avec les jeunes pour dépasser les a priori adultocentrés. Le dispositif de recherche devient alors un espace probatoire bienveillant où les jeunes peuvent s’exprimer sereinement et être reconnus pour leur lucidité sur les transformations brutales qui affectent leur environnement.

Coordination scientifique : Mohamed Aderghal (LITOPAD, FLSH, UM5 de Rabat), Anouk Cohen (CNRS/CJB), Thomas Fouquet (CNRS/CJB)

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