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L’Institut français du Maroc et l’ensemble de ses partenaires sont heureux de vous convier à la 10ème édition des Rendez-vous de la Philosophie
Le samedi 16 novembre à Rabat à 10h00 à l’Institut royal pour la recherche en histoire du Maroc pour une conférence à deux voix avec Frédéric Worms et Souleymane Bachir Diagne et de 18h à 23h pour la Nuit de la philosophie à la Faculté des Sciences de Rabat.

Date / lieu :
Le 16 novembre 2024 – 10:00,  Institut Royal pour la Recherche en Histoire du Maroc, Madinat Al Irfane, Haut Agdal, Rabat.

Souleymane Bachir Diagne : L’universel : pourquoi le verbe à l’infinitif ?

Souleymane Bachir Diagne est Philosophe, après avoir été conseiller pour l’éducation et la culture d’Abdou Diouf, ancien Président de la République sénégalaise, professeur à l’Université Columbia de New York. Il est spécialiste de la philosophie islamique et de l’histoire des sciences.

Samedi 16 novembre de 18h à 23h : grande nocturne à la Faculté des Sciences de Rabat, 4 Avenue Ibn Battouta, Rabat.

Frédéric Worms : L’universel, pourquoi le négatif ?

Frédéric Worms est Philosophe, professeur de philosophie contemporaine, directeur de l’École normale supérieure de Paris. Il a récemment publié Le pourquoi du comment, (Flammarion, 2024), La vie (Collection Qu’est ce que ça change, Labor & Fides, 2024), Le vivable et l’invivable (avec Judith Butler, P.U. F, 2021).

|PROGRAMME|ÉDITOS|

Faculté des Sciences de Rabat

Soirée de débats et d’échanges dans une ambiance festive en présence d’une trentaine de philosophes et personnalités en provenance du pourtour méditerranéen, d’Afrique subsaharienne, du Golfe arabique et d’Europe. Des conférences en français et en arabe pour célébrer la pensée !

18h-19h : Ouverture et conférence inaugurale – Dialogue à deux voix entre Driss Ksikes et Camille Riquier – L’universel en tension

Pour s’être longtemps cru le foyer et l’agent de l’universel, l’Europe s’était habituée à se poser en seigneur et maître, sinon en arbitre des peuples et des nations. Elle parlait au nom de l’humanité. L’universalisme des Lumières et des droits de l’homme s’inscrit à cet égard dans le prolongement de l’héritage qu’elle estimait avoir reçu de toute antiquité et qui l’autorisait naturellement à ses yeux à tenir le langage de l’universel.

Ainsi, s’il faut réinterroger l’idée d’universel, ce n’est pas seulement parce qu’elle a été discréditée par trois siècles d’hégémonie occidentale dont elle a servi les intérêts mais également parce qu’elle a lié le destin des peuples à une aventure moderne qu’on sait désormais incertaine.Faudrait-il craindre pour autant le relativisme et l’aplatissement des points de vue ? Mais il n’y a pas d’événement, catastrophe naturelle, guerre ou un massacre quelque part, qui ne soit observé dans le monde entier et qui, en retour, ne regarde pas toute l’humanité. Partout, tout a une résonance universelle.

En sollicitant la philosophie pour refonder une notion rendue aussi suspecte et contestable qu’indispensable à la réflexion des temps présents, elle doit dès lors éviter deux écueils : exclure l’universel, n’admettre que l’universel. L’exclure, car c’est renoncer à la raison et compenser par la force ou les passions la faiblesse d’un argument. N’admettre que lui, car c’est confondre l’idéal et la norme et vouloir réduire au silence la voix des minorités en les accusant de séparatisme ou de communautarisme.

Notre but sera donc double : penser l’universel par rapport à ses finalités et par rapport aux contextes dans lesquels il est appréhendé. Il n’est pas d’opposer d’emblée un bon et un mauvais universel mais de les mettre en tension afin d’explorer leurs différentes possibilités depuis la situation qui est la nôtre aujourd’hui.

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