Fès : ÉCOLE DE LA PENSÉE CRITIQUE

École doctorale (Lundi 7- jeudi 10 novembre) en partenariat avec les Université Euromed, Sidi Mohamed Ben Abdellah, l’Agence Universitaire de la Francophonie et le Centre Jacques Berque
Encadrement Driss Ksikes & Aziz Qmichchou Intervenants invités
Lundi : Camille Riquier La limite : entre guerre et justice
Mardi : Milad Doueihi Philologie et Computation
Mercredi : Bado Ndoye Philosopher à l’épreuve du pluralisme
Jeudi : Pauline Koetschet À quelle interdisciplinarité nous invite l’étude de la philosophie médiévale ? Des frontières aux limites, petit parcours entre les disciplines

Présentation

L’école de la pensée critique est ouverte à des doctorants en philosophie, en sciences humaines et sociales, et en littérature, sélectionnés pour prendre part à quatre journées d’ateliers dédiés au thème global de l’année (Seuils, mouvements : penser les limites). Ces doctorants seront invités à présenter leurs propositions théoriques en lien avec la thématique générale qui seront discutées et approfondies en présence de philosophes de diverses nationalités.

Pourquoi une école de la pensée critique ? En partant de trois traditions différentes, postguerre en Allemagne (Adorno, Horkheimer), pragmatique aux Etats Unis (John Dewey) et postcoloniale en Inde, en Amérique latine et en Afrique subsaharienne (Spivak, Bhabha, De Sousa, Mbembé), une double nécessité apparaît : celle, d’une part, d’une critique des épistémologies héritées, marquées par le positivisme et le scientisme ; celle, d’autre part, d’une prise en compte d’épistémologies émergentes et alternatives, de nature plus systémiques et holistiques. De ce fait, pensée critique et théorie critique ont en commun le double souci politique et social de démocratie, d’ancrage et de dépassement des hiérarchies traditionnelles, comme celui, pratique, d’appréhender la complexité et la pluralité avec un esprit de synthèse éveillé.

Toutes ces écoles de pensée nous invitent à reprendre le flambeau de l’interdisciplinarité, afin de penser concomitamment les concepts et les contextes à partir de la philosophie et des sciences sociales. Loin de toute reproduction scolastique, la nécessité de cette école de la pensée critique traduit également l’exigence de se frotter aux réalités empiriques. Il s’agit de s’exercer à penser avec la distance critique nécessaire et une force analytique permettant aux humanités de retrouver une place décente dans une civilisation gouvernée par les algorithmes, les modèles, et gravement affectée par des inégalités épistémiques.

Conférences publiques à Fès

Mercredi 9 novembre – 18h Bruno Nassim Aboudrar L’abstraction marocaine des années 1960 : seuils, franchissements, affranchissements
Modération : Abderrahman Tenkoul
Lieu : Salle de la Présidence de la commune
Jeudi 10 novembre – 16h Seloua Luste Boulbina Penser en passant la frontière : éloge de la transdisciplinarité
Modération : Aziz Qmichchou
Lieu : Université Sidi Mohamed Ben Abdellah